vétérinaire

Sa mission première est de soigner et de prévenir les maladies des animaux de compagnie et d’élevage. Il peut aussi se spécialiser dans d’autres domaines (sécurité alimentaire ou fabrication pharmaceutique).

Vétérinaire rural ou mixte : 38% des praticiens

Le praticien rural soigne les animaux des exploitations agricoles et assure vaccinations, prises de sang et vêlages difficiles. Partenaire privilégié de l’éleveur, il intervient comme véritable conseiller technique et sanitaire. En clientèle mixte, il assure également le soin aux animaux de compagnie.

La « rurale » attire encore peu de femmes malgré la richesse des interventions et la qualité de vie au grand air que propose le secteur. Le métier est physique, certes, mais praticable par tous. Preuve par l’exemple avec Alice de Besombes, 27 ans, qui exerce dans la campagne aveyronnaise. Elle s’est lancée, malgré quelques appréhensions vis-à-vis de la force physique que requiert le travail. « Accoucher un veau de 80 kilos, je me disais que ce serait impossible… En fait, sur le terrain, il y a toujours quelqu’un pour aider : le propriétaire, et le voisin qui arrive souvent en renfort. Quand on en a l’envie, on peut très bien contourner les obstacles. C’est clair, les filles ont moins de force mais elles utilisent plus la technique, les transferts de poids, et elles arrivent au même résultat », raconte la jeune femme.

« Vis-à-vis des éleveurs, cela se passe très bien. Ils sont accueillants et sans a priori pour les femmes vétérinaires. On vient pour les aider et ils en sont particulièrement reconnaissants. Quand on se retrouve au milieu de l’étable, à 3 heures du matin, réunis pour faire naître un veau, ça crée une ambiance vraiment spéciale. »

Cette activité est pourtant confrontée à une sérieuse crise des vocations. Dans certaines régions, on manque cruellement de vétérinaires, les jeunes diplômé(e)s se tournant massivement vers la « canine », un secteur déjà saturé dans les grandes agglomérations. La conséquence de cette tendance est une baisse du revenu mensuel moyen des praticiens canins (4 300 €) et une hausse de ceux qui exercent en milieu rural (6 580 €).

A ceux qui expriment le désir de devenir vétérinaire, Alice conseille : « Faites des stages ! J’ai effectué mon premier en classe de seconde, chez un véto de campagne près de chez moi. J’avais envie de me confronter à la réalité du métier avant de commencer des études qui s’annonçaient éprouvantes. Et j’ai bien fait ! Sur le terrain, j’ai su que ce métier était fait pour moi. Par la suite, en prépa véto, quand je commençais à craquer, je repensais à ces moments et ça me donnait de l’énergie pour repartir. C’est tellement dur qu’il faut pouvoir se raccrocher à quelque chose. »

Vétérinaire canin (concerne tous les animaux de compagnie) : 51% des praticiens

A la fois médecin, anesthésiste et chirurgien, le vétérinaire canin s’occupe de la santé et du bien-être de tous les animaux de compagnie, et non pas uniquement des chiens comme son nom le laisse entendre. Installé en ville, il joue de plus en plus un rôle de conseil dans les domaines de la nutrition, de l’hygiène, de la reproduction mais aussi du comportement animal.

« La patience et le calme sont des vertus nécessaires à l’exercice de cette profession. La nervosité contamine les animaux et ils accepteront beaucoup plus facilement les soins s’ils sentent le praticien détendu, explique Véronique Bianchetti, vétérinaire depuis trente-cinq ans, avant d’ajouter : et puis, il faut aussi prendre en compte les maîtres ! Ils sont souvent très stressés et inquiets et il faut savoir faire preuve d’empathie : écouter leur détresse, leur expliquer les choses et les rassurer. »

Depuis dix ans, les effectifs des praticiens canins ont doublé. Encore aujourd’hui, la grande majorité des jeunes diplômés choisissent cette spécialité en devenant assistant dans un cabinet vétérinaire pendant deux ou trois ans, avant de s’installer seul ou en association. Pourtant, certains secteurs (les grandes agglomérations notamment) sont saturés et il est devenu difficile pour les praticiens qui s’y installent de se créer une clientèle. Face à ce phénomène, l’Ordre national des vétérinaires encourage les étudiants à se tourner vers des domaines qui recrutent : la rurale, en pénurie de main d’œuvre, mais aussi l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique.

Vétérinaire praticien équin : 3% des praticiens

Spécialisé dans les chevaux, il s’occupe de médecine générale et de chirurgie mais intervient aussi en tant que conseiller auprès des propriétaires en participant à l’amélioration des élevages et à la prévention des maladies et accidents. De plus en plus, les vétérinaires équins se forment également à l’ostéopathie (voir « médecines douces »).

Vétérinaire dans l’industrie : 6% des praticiens

Il travaille soit pour des laboratoires pharmaceutiques où il aide à la conception de médicaments pour les animaux, soit dans l’agroalimentaire où il contrôle la qualité et les mesures d’hygiène à tous les niveaux de la chaîne alimentaire.

Et les autres : 2% des praticiens

Ils travaillent pour l’armée, les DSV (Directions des services vétérinaires), les sapeurs-pompiers, les parcs zoologiques, l’enseignement ou encore l’environnement.

Etudes : bac + 6 ans
Salaires : 2 500 € à la sortie de l’école. Avec expérience, revenu moyen de 4 500 €.
Débouchés : en fonction des secteurs. Nombreux en milieu rural et dans l’industrie.

Formation :

Bac scientifique + prépa véto (2 ans) + concours d’entrée + 4 ans d’études = 6 ans minimum pour obtenir le diplôme d’Etat de docteur vétérinaire.

Ne devient pas vétérinaire qui veut ! Le niveau de sélection pour entrer dans l’une des quatre écoles vétérinaires françaises (Maisons-Alfort, Lyon, Nantes ou Toulouse) est draconien, équivalent à celui de l’Ecole polytechnique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au lycée, 32 000 élèves expriment le désir de devenir vétérinaire. Après une prépa, ils ne sont plus que 2 000 à se présenter au concours d’entrée pour n’être au final que 500 autorisés à suivre le cursus !

Le saviez-vous ?- Plus de 70% des élèves des écoles vétérinaires sont des femmes.
- La pratique rurale se situe au top des revenus par spécialité avec une moyenne de 6 580 € par mois contre 5 330 € pour l’activité mixte et 4 300 € pour la canine.



23/08/2010
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