Toiletteur

C’est le coiffeur de nos chiens et parfois même de nos chats. Habile et patient, il sait amadouer ses clients de tous poils !

Quand la porte de son salon s’ouvre, c’est un nouveau challenge qui se présente pour Isabelle Lancien : « Je vois la tête du chien en bataille et je visualise de suite à quoi il doit ressembler à la sortie ». Toiletteuse à la Niche Dorée à Nice, elle n’hésite pas à s’aider de ses antisèches, ses fiches clients, qui décrivent les dernières coupes effectuées mais aussi le caractère de l’animal et ses points faibles. « Certains sont sensibles à des endroits précis en raison d’une ancienne blessure ou de l’arthrose, je fais donc plus attention. » Et pour ce qui est des morsures ? « J’ai encore mes dix doigts ! plaisante t-elle. Il faut faire attention, c’est sûr… Souvent, les incidents sont dus à une mauvaise compréhension du chien. J’essaye toujours de me mettre dans sa tête quand je le manipule et puis, pour les récalcitrants, il y a toujours la muselière ! »

S’ils le souhaitent, les maîtres peuvent rester pendant le toilettage : « On papote, l’ambiance est détendue, très familiale », et même nettoyer leur chien eux-mêmes : « je n’ai que deux bras et quand les gens sont pressés, je leur propose d’utiliser le Lav Dog. Et puis, pour ceux dont le budget est serré, le Lav Dog est plus intéressant car quatre fois moins cher. » Proposer des services variés, instaurer une ambiance conviviale : une identité spécifique au salon qui fidélise la clientèle. Outre les compétences techniques, le maniement de la tondeuse et du ciseau, la profession requiert des qualités de gestionnaire, un bon sens du contact et… de l’énergie ! « Je suis debout toute la journée, à manipuler des chiens qui peuvent peser jusqu’à 45 kg, le salon est ouvert 12 mois par an et 6 jours sur 7 pendant la haute saison d’avril à août. »

Etudes : troisième + 2 ans
Salaires : de 1 000 € à 2 000 €
Débouchés : nombreux à condition de se mettre à son compte.

Formation

Même si aucun diplôme n’est obligatoire pour exercer, mieux vaut être titulaire du brevet de toiletteur canin, seul diplôme reconnu par le ministère de l’Agriculture, qui se prépare en alternance pendant deux ans.

Neuf centres de formations sont agréés en France. Ils sont situés à Mulhouse (68), Levallois-Perret (92), Montereau-Fault-Yonne (77), Arras (62), Mortagne-au-Perche (61), Marmande (47), La Ciotat (13), Ollioules (83) et Saint-Gervais-d’Auvergne (63).
(voir « annuaire »)

Des formations privées existent également. Se renseigner auprès des professionnels pour en connaître la réputation.

Devenir son propre patron
Dans ce secteur, il ne faut pas avoir peur de se mettre à son compte. Pour 4 500 toiletteurs, on compte en France 4 200 salons. Le propriétaire travaille souvent seul ou avec des personnes en contrat d’apprentissage.
La formation en alternance, nécessaire à l’obtention du brevet de toiletteur canin, permet de faire ses armes dans un salon déjà bien implanté et de se confronter aux réalités du métier. Avant de s’installer, des précautions s’imposent : disposer d’un budget suffisant (le matériel coûte cher et racheter un fond de commerce aussi), choisir son emplacement avec soin (en ville et à proximité d’un parking) et détenir un certificat de capacité délivré par la Direction des services vétérinaires.



24/08/2010
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