La Cynochnien dans la police
Ce policier travaille avec son chien, un animal dressé pour effectuer une mission particulière : rechercher des substances grâce à son odorat développé ou participer au maintien de l’ordre.
Le métier de cyno technicien dans la police, anciennement maître-chien, n’est pas réservé à la gente masculine. La preuve : cela fait quatre ans que Christelle travaille avec son malinois Uv à la recherche d’explosifs au sein de la brigade canine de Neuilly-sur-Marne (93). A ses côtés, une autre femme, Karine, assistante technique, dont la fonction est de seconder le binôme. Un atout précieux pour Christelle : « Ici, nous travaillons toujours à trois. Sur le terrain, une deuxième paire d’yeux humains est très utile pour orienter le chien vers des endroits qu’il n’a pas visités. A l’entraînement, grâce à Karine, je ne sais pas où sont cachés les odeurs d’explosifs car c’est elle qui les a dissimulés. »
Quand Uv cherche, c’est par jeu et pour faire plaisir à sa maîtresse. Sa seule récompense ? S’amuser avec elle et avec un boudin de mousse ! « J’entends dire encore que c’est parce que les chiens sont drogués et en manque qu’ils vont dénicher des stupéfiants, c’est ridicule ! La relation qui unit un policier à son chien est basée sur la confiance et la complicité », insiste la jeune femme. Dans son travail, Christelle doit pouvoir compter sur son partenaire à quatre pattes car, dans la recherche d’explosif, chaque faux-pas peut être fatal. « Le chien doit être particulièrement concentré et se figer quand il a trouvé. Il ne peut pas gratter, ce qui peut s’avérer un peu frustrant mais il en va de la sécurité de tous. Quant au maître, il faut qu’il ait du sang-froid, qu’il fasse preuve de sérieux dans l’exercice de ses fonctions et qu’il dispose d’une excellente compréhension du chien. »
Etudes : troisième + 2 ans à niveau bac
Salaires : de 1 200 € à 1 700 €
Débouchés : l’accès au métier se faisant par promotion interne, il faut savoir faire preuve de motivation et de patience.
Formation
Il n’existe pas de concours spécifique pour devenir cynotechnicien dans la police. Il faut passer par la voie classique en réussissant celui de gardien de la paix. C’est dans les demandes d’affectation que l’on doit exprimer le souhait de travailler dans une brigade canine.
La formation des policiers sélectionnés se déroule sur trois mois au CNFUC (Centre national de formation des unités cynotechniques) en région parisienne, à Cannes-Ecluse (77).
Les différentes spécialités
En France, on compte 1000 policiers cynotechniciens pour 650 chiens répartis entre les unités de recherche (pistage d’odeurs humaines ou identification de produits spécifiques) et d’intervention (patrouilles de maintien de l’ordre). Alors qu’un chien d’intervention peut avoir plusieurs maîtres, le chien de recherche, lui, ne travaille qu’avec un seul et unique fonctionnaire.
Les 250 chiens exerçant en section de recherche ont chacun leur spécialité olfactive : suivre le chemin laissé par un être humain, trouver une personne ensevelie sous la neige, rechercher des traces de sang, découvrir des produits cachés comme de la drogue, des explosifs ou des armes et même identifier un meurtrier grâce à l’odeur laissée sur la scène de crime…
Les policiers de l’unité recherche commencent leur carrière en tant que conducteur cynotechnique. Ils peuvent évoluer vers la fonction de dresseur après un minimum de deux ans d’exercice et une formation au CNFUC qui leur permet d’éduquer d’autres chiens. Dernier échelon, celui de moniteur, qui permet d’instruire à la fois les policiers et leur animal. On ne compte actuellement que 22 moniteurs nationaux